VILLA LES COCOTIERS-MAHAJANGA-MADAGASCAR
LES VACANCES POUR SE DETENDRE CHANGER LES IDEES,SE RESSOURCER
Louez la Villa Les Cocotiers pour vos vacances,votre séjour à Majunga-Madagascar, en famille ou avec des amis, vous êtres les bienvenus dans la cité des fleurs.
La villa Les Cocotiers se trouve à Amborovy,après le Zaha Motel et le Coco Beach plage de Maroala à 5 km de l'aéroport dAmborovy et 10km du centre ville.
LA CULTURE MALGACHE
Il ne fait aucun doute que le visiteur qui
débarque pour la première fois à Madagascar
est frappé par les sonorités de la langue
malgache comportant semble-t-il un nombre
très important de « a », Mais il se rend bientôt
compte que dautres « a », quoique écrits, ne
sont pas prononcés et qu'un grand nombre de
syllabes restent muettes. Le voyageur en
question a alors mis le doigt sur un aspect de
la culture malgache : les non dits sont très
nombreux, non seulement dans l'élocution
mais aussi dans lénoncé même des idées ;
non pas que le malgache soit cachottier mais
son processus de réflexion passe par le moule
imagé de locutions proverbiales obscures pour
celui qui ny a pas été exposé dès sa petite
enfance car elles adoptent volontiers une
forme elliptique.
-Le cas des salutations : en apparence, rien de
plus simple que de dire bonjour, bonsoir ; sauf
qu'à Madagascar, il faut savoir à quelle classe
sociale voire même à quelle caste appartient
la personne saluée, et aussi à quelle occasion
on se salue. La formule change du tout au tout
selon quon rencontre un aristocrate chez lui ou
un plébéien dans la rue, selon quon est
Merina, Tsimihety ou Betsimisaraka, selon que
la visite consiste à présenter des condoléances
ou à senquérir de la santé dun petit garçon
quon vient de circoncire. L'interlocuteur risque
de soffusquer si on se trompe de formule et ne
pardonnera volontiers quaux étrangers dont la
connaissance des us et coutumes est
notoirement inconnue.
LES US ET LES COUTUMES PARTICULIERS
A MADAGASCAR
I. Le retournement des morts.
Un aspect très intéressant est les coutumes
insolites de la population, comme cest le cas
du retournement des morts,les rites de
passage de la circoncision, du mariage ou de
l'enterrement. Ces évènements marquants de la
vie jalonnent le parcours terrestre du malgache
qui sy conforme quelle que soit la religion ou
lidéologie à laquelle il souscrit habituellement.
Ces coutumes tenaces et profondes pourraient
donc ne pas être ce que certains membres du
clergé protestant voient comme un
syncrétisme, voire comme une forme de
paganisme à combattre à tout prix. Ils y voient
en effet une forme de culte des ancêtres, car
de nombreux malgaches profitent de ces rites
pour demander la bénédiction ou l'intercession
de leurs aïeux défunts. Lanthropologue, lui, y
voit une suite logique des forts liens
communautaires tissés entre les vivants. En
fait, à l'instar de nombreux bantous qui
pensent « Je suis parce que nous sommes »,
bien des malgaches ne conçoivent pas de vie
ni de mort asociales.
Les clans s'identifient comme ceux qui «
vivants, habitent la même maison et morts,
partagent le même tombeau ». De ce fait, il
nexiste guère de tombes individuelles dans les
nécropoles malgaches : ce sont tous des
caveaux ou des tombeaux communautaires,
familiaux ou claniques où « les crânes sont
réunis. » Les familles nhésitent donc pas à
engager de grands frais pour rapatrier les
dépouilles de leurs chers disparus et, faute de
mieux, pour ramener leurs cendres au bout de
quelques années.
-Rappelons que les tombeaux, exigus, ne peuvent
pas admettre de cercueils : les malgaches sont
enterrés dans des linceuls de soie brute qui
pourriront à presque la même vitesse que les
chairs du défunt. Cest vers ce moment quon
procédera à une exhumation du corps pour en
changer les linceuls. Un chercheur y voit une
cérémonie rappelant l'ensevelissement en terre
malgache des restes d'ancêtres morts en mer au
cours du long voyage de traversée de lOcéan
Indien.
Il faudrait alors y rattacher le rite du bain annuel
des reliques royales en pays sakalava. Comme
dans ce dernier, les défunts sont en effet ramenés
dans leur lieu de repos éternel une fois le linceul
changé ou les reliques baignées en mer. En tout
cas, il ne sagit pas dune occasion de tristesse et
de deuil mais dune fête marquée par des
sacrifices de zébus, liesses, ripailles, danses et
musique. Un observateur railleur qui na pas été
informé du sens profond attaché par les
malgaches à cette cérémonie y a vu pour sa part «
une journée de congé pour les morts qui sont
transportés au village pour changer de toilette,
entendre une musique entraînante et voir des
festivités en leur honneur avant dêtre ramenés en
fanfare à leur caveau. » Un autre étranger, lui,
admire une « éducation pratique de la jeune
génération qui a ainsi loccasion de connaître en
direct les coutumes et lhistoire de son lignage et
en même temps de se situer par rapport à ses
nombreux parents et alliés dispersés dans tout le
pays. »
II. La circoncision
Héritée de la tradition sémitique, sinon de la foi
islamique, ce rite de passage marque pour le petit
garçon de nimporte quelle confession non pas son
allégeance à une croyance particulière mais son
appartenance à la gent masculine ou
(interprétation moins acceptable) son accession à
lâge adulte. La formule incantatoire répétée tout
au long de lopération dit en effet : « Tu es un mâle,
mon petit. »
En effet, si en Afrique, la circoncision marque
souvent le passage de la puberté à lâge nubile, elle
se pratique à Madagascar le plus souvent juste
avant linscription à lécole, un âge beaucoup trop
tendre pour létat matrimonial. On pourrait presque
dire que pour certains, ce rite signifie laccession à
la citoyenneté, car il arrive que lensevelissement
au tombeau ancestral soit interdit à lincirconcis.
Lopération chirurgicale elle-même semble ne pas
avoir une trop grande importance, dautant plus
quon tend souvent à la pratiquer en clinique sur
un groupe assez important (jusquà une centaine)
de petits garçons du même âge ; le sens profond
du rite se lit dans les coutumes connexes : la date
et lheure de lopération, la quête de leau lustrale
par de solides jeunes gens, les troncs de
bananiers dans la maison, la consommation du
prépuce, les jouets cadeaux, les salutations
rituelles. Autant déléments dont le symbolisme
nest pas évident, sans une solide connaissance
des faits ancestraux.
Ainsi, avant lexistence des moyens de guérison
de la médecine moderne, la circoncision se
pratiquait surtout en hiver afin déviter les
infections toujours possibles en saison chaude,
lorsque les mouches pullulent. Pour symboliser la
future victoire du jeune garçon sur les embûches
de la vie, les jeunes chargés de puiser leau
lustrale étaient lapidés en cours de route, ce qui
les obligeait à courir tout au long du chemin et à se
munir de boucliers. Quant au prépuce, le père, un
oncle ou le grand-père se chargeait de lavaler
avec un morceau de banane, pour éviter quil ne
soit perdu ou mangé par un animal quelconque, ce
qui désacraliserait lhumanité de lenfant.